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18 juin 1972 : Georges Pompidou inaugure le mémorial Charles de Gaulle à Colombey-les-Deux-Églises

18 juin 1972 : Georges Pompidou inaugure le mémorial Charles de Gaulle à Colombey-les-Deux-Églises

Le 18 juin 1972, en plein cœur de la campagne champenoise, le président Georges Pompidou inaugure officiellement le mémorial Charles de Gaulle à Colombey-les-Deux-Églises, lieu symbolique de la mémoire gaullienne. Ce geste fort, réalisé deux ans après la mort du général, s’inscrit dans une volonté de perpétuer l’héritage du chef de la France libre. Retour sur un événement hautement symbolique et porteur de sens pour la mémoire nationale.
Le choix de Colombey : un village devenu sanctuaire de la mémoire nationale
Colombey-les-Deux-Églises, petit village de Haute-Marne, est intimement lié à la vie du général de Gaulle. C’est là qu’il s’installe en 1934 avec sa famille, dans la modeste maison baptisée La Boisserie. C’est là aussi qu’il se retire après sa démission de la présidence en 1969, et qu’il s’éteint le 9 novembre 1970.
En choisissant ce lieu pour ériger un mémorial national, la République française rend hommage à un homme dont la vie s’est toujours ancrée dans la ruralité, la discrétion, et la fidélité à la patrie.
Une date hautement symbolique : le 18 juin
Le choix du 18 juin pour l’inauguration n’est pas anodin. Il évoque immédiatement l’appel du 18 juin 1940, lancé depuis Londres, par lequel de Gaulle appelait les Français à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l’occupant nazi.
Pompidou, en tant que successeur direct du général à l’Élysée, utilise cette date pour souligner la filiation politique et historique entre la France libre et la Ve République, dont de Gaulle est le fondateur.
Le mémorial : entre architecture monumentale et mémoire vive
La croix de Lorraine, monument emblématique
Dominant le paysage, une immense croix de Lorraine de 43,5 mètres de haut en granit rose des Vosges symbolise la résistance et l’engagement du général. Elle est visible à plusieurs kilomètres à la ronde, dressée comme un phare de mémoire au sommet de la colline du Montagne-Noire.
Cette croix, érigée dès 1972, devient rapidement un haut lieu de mémoire nationale, attirant les visiteurs et les fidèles du gaullisme.
Le centre mémoriel
À proximité de la croix, un bâtiment moderne abrite un parcours muséographique retraçant la vie du général : sa jeunesse, la Grande Guerre, l’appel du 18 juin, la France libre, la Libération, la présidence, et enfin le retrait à Colombey.
Le mémorial se veut pédagogique, sobre et universel, fidèle à l’esprit du général, rétif au culte de la personnalité.
Le discours de Pompidou : continuité, hommage et grandeur
Lors de l’inauguration, Georges Pompidou prononce un discours solennel devant les représentants de l’État, de l’armée et d’anciens compagnons de la Résistance. Il rend un hommage appuyé à la mémoire de son prédécesseur :
« Il est des hommes qui incarnent une nation. Le général de Gaulle était la France. »
Par ces mots, Pompidou affirme à la fois son respect pour l’héritage gaullien et sa volonté de faire de Colombey un lieu de rassemblement au-dessus des divisions partisanes.
Il conclut son discours par une citation du général : « La France ne peut être la France sans grandeur. »
Un lieu de mémoire ancré dans le présent
Depuis son inauguration, le mémorial de Colombey-les-Deux-Églises est devenu un site historique et civique incontournable, visité par des millions de personnes. Il accueille :
** des cérémonies officielles chaque 18 juin et 9 novembre,
** des visites scolaires,
** des pèlerinages républicains de chefs d’État français et étrangers.
En 2008, un nouveau bâtiment d’exposition est inauguré, renforçant encore la vocation pédagogique du site.
Anecdotes et faits marquants
Une volonté du général lui-même
De Gaulle n’a jamais souhaité de panthéonisation ni de monument à sa gloire. C’est son entourage, avec l’appui de Pompidou, qui décide de lui rendre hommage à travers ce mémorial, sans tomber dans l’hagiographie.
Une cérémonie marquée par la simplicité
Fidèle à l’esprit du général, la cérémonie d’inauguration reste modeste. Pas de défilés militaires spectaculaires, mais des anciens compagnons, des villageois, des anonymes venus saluer l’homme d’État.
Un mythe fondateur de la Ve République
Pour nombre de Français, le général de Gaulle est la figure tutélaire du régime actuel. Ce mémorial devient le pilier d’une mémoire collective qui transcende les clivages politiques, surtout en période de doute ou de crise.
Colombey : l’héritage vivant du général de Gaulle
L’inauguration du mémorial Charles de Gaulle par Georges Pompidou le 18 juin 1972 n’est pas un simple hommage : c’est un acte fondateur dans la transmission de la mémoire nationale. En érigeant ce lieu de recueillement, la République affirme que la Résistance, la liberté, la grandeur et la fidélité aux institutions trouvent leur incarnation dans la figure de de Gaulle. Colombey, plus qu’un village, devient le sanctuaire républicain de la France contemporaine.

Le 18 juin 1940, dans un contexte de défaite militaire et de chaos politique, une voix s’élève depuis Londres. Celle du général Charles de Gaulle, qui appelle les Français à refuser la capitulation et à continuer le combat. Ce discours, devenu mythique, marque le début symbolique de la Résistance française et reste une date fondatrice de l’histoire contemporaine de la France.
Un contexte historique dramatique
La débâcle française de 1940
En mai-juin 1940, les troupes allemandes envahissent la France, balayant la ligne Maginot et provoquant l’effondrement de l’armée française en quelques semaines. Le gouvernement français, dirigé par Paul Reynaud, est contraint à la fuite, et le maréchal Philippe Pétain est nommé chef du gouvernement le 16 juin. Deux jours plus tard, il demande l’armistice.
La solitude d’un général inconnu
Charles de Gaulle, alors général de brigade à titre temporaire, refuse la défaite. Convaincu que la guerre est mondiale et que l’empire colonial et les Alliés permettront une revanche, il quitte la France pour Londres le 17 juin, avec l’aide du Premier ministre britannique Winston Churchill. Le lendemain, il prononce à la radio de la BBC son célèbre appel.
Le contenu de l’Appel du 18 juin
Un message de refus et d’espoir
Dans ce discours d’à peine quelques minutes, De Gaulle affirme que « la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas ». Il appelle les soldats, les ingénieurs, les ouvriers spécialisés à le rejoindre en Grande-Bretagne pour continuer le combat contre l’Allemagne nazie. Il insiste sur le fait que la guerre n’est pas finie, que l’espoir n’est pas perdu, et que la France a encore des ressources.
Un discours peu entendu… mais crucial
Le 18 juin 1940, peu de Français entendent ce discours. La majorité ne capte pas la BBC, et l’appel n’est pas publié dans la presse française soumise à la censure. Pourtant, ce message va se répandre rapidement dans les milieux résistants, notamment grâce à la réédition du discours dans les jours qui suivent. Il acquiert une portée symbolique capitale.
Les conséquences à long terme
Naissance de la France libre
L’appel donne naissance à la France libre, organisation politique et militaire qui se structure dès l’été 1940 à Londres. De Gaulle en devient le chef incontesté. Des réseaux se forment dans les colonies françaises, en Afrique et ailleurs, qui reconnaissent son autorité. Le général incarne alors la continuité de la légitimité républicaine française face au régime de Vichy.
Un mythe fondateur pour la Résistance
Si l’appel du 18 juin n’a pas été massivement entendu en direct, il est devenu le symbole de la résistance morale à la défaite. Il est commémoré chaque année, et la date du 18 juin figure sur de nombreux monuments. Comme le dira plus tard André Malraux : « Il ne s’agit pas d’un simple discours. Il s’agit d’un acte de foi. »
Légitimation du gaullisme
Ce discours est également un acte fondateur pour le gaullisme. Il installe de Gaulle comme une figure incontournable de la Seconde Guerre mondiale, mais aussi de l’après-guerre. Son courage, sa clairvoyance et son appel à l’unité feront de lui le leader naturel de la France libérée.
Une mémoire vivante et célébrée
Les commémorations du 18 juin
Chaque année, la France rend hommage à cet appel. Le président de la République dépose une gerbe devant la statue du général de Gaulle à Paris. Des cérémonies ont également lieu à Londres, au mémorial du 18 juin. Ces commémorations rappellent aux nouvelles générations la nécessité de la vigilance face à la tyrannie et l’importance de l’engagement.
L’appel dans la culture et l’éducation
L’appel du 18 juin est étudié à l’école, cité dans les manuels d’histoire, et repris dans de nombreux films et documentaires. Il représente à la fois la voix du refus et celle de l’espoir. Il a inspiré de nombreuses générations de résistants, militants et hommes politiques.
L’appel qui fit renaître la France
L’appel du 18 juin reste bien plus qu’un simple discours radiophonique. Il est un tournant dans l’histoire de France, un acte de foi en la liberté et en la grandeur de la nation. Dans un moment d’abandon, il a réveillé une conscience collective. Ce message de refus et de résistance continue d’habiter la mémoire française et européenne comme un symbole du courage politique.