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15 Mai 1898 : Naissance d’Arletty, étoile immortelle du cinéma français

Le 15 mai 1898 naissait à Courbevoie une femme qui allait devenir l’une des icônes les plus emblématiques du cinéma français : Arletty. De son vrai nom Léonie Bathiat, elle a marqué à jamais le paysage artistique français par son charisme, sa gouaille unique et des répliques devenues légendaires. Retour sur le parcours fascinant de cette étoile au destin hors du commun.
Arletty : de Courbevoie à la lumière des projecteurs
Une enfance modeste dans la banlieue parisienne
Née Léonie Marie Julie Bathiat à Courbevoie, Arletty grandit dans un milieu ouvrier. Son père est employé dans les chemins de fer, sa mère femme au foyer. Très tôt, la jeune Léonie est fascinée par la ville lumière qu’est Paris. Après la mort tragique de son père, elle quitte l’école à 15 ans pour subvenir aux besoins de sa famille.
Elle enchaîne les petits boulots — sténo-dactylo, modèle pour peintres — avant de se tourner vers le monde du spectacle, guidée par une forte volonté d’émancipation.
L’origine d’un nom de scène inoubliable
C’est en hommage à un ami écrivain qu’elle choisit son pseudonyme : Arletty. Ce nom, à la sonorité chantante, va bientôt résonner dans tout le pays.
Comme elle le dira elle-même plus tard : « Mon nom ne me plaisait pas, alors je me suis choisie un nom qui me plairait. »
Une carrière bâtie sur l’audace et le talent
Des débuts sur les planches
Arletty débute sur scène comme chanteuse de cabaret. Sa voix, son humour, son accent parisien inimitable la distinguent rapidement. Elle côtoie bientôt les grands noms de l'époque : Mistinguett, Maurice Chevalier, ou encore Jean Cocteau.
Sa carrière théâtrale prend un tournant décisif avec sa participation à des pièces de Sacha Guitry, qui reconnaît immédiatement son talent naturel pour la comédie.
Le cinéma : consécration et gloire
C’est dans les années 1930 qu’Arletty s’impose au cinéma. Mais c’est surtout son rôle dans Hôtel du Nord (1938) de Marcel Carné qui la propulse au rang de mythe. Aux côtés de Louis Jouvet, elle y lance la fameuse réplique : « Atmosphère, atmosphère ! Est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ? ».
Puis vient Les Enfants du Paradis (1945), chef-d’œuvre absolu du cinéma français. Arletty y incarne Garance, figure de la femme libre et passionnée, dans une fresque romantique et poétique en pleine Occupation. Ce rôle la fait entrer définitivement dans la légende.
Une femme libre dans un monde en guerre
Une idylle controversée
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Arletty entretient une liaison avec un officier allemand, Hans Jürgen Soehring. Cette relation lui vaudra d’être accusée de collaboration à la Libération.
Elle est incarcérée quelques mois à Fresnes, puis assignée à résidence. Lorsqu’on l’interroge sur cette liaison, elle répond avec aplomb : « Mon cœur est français, mais mon cul est international. » — une formule choc qui résume toute son irrévérence.
Une carrière ralentie mais jamais oubliée
Après la guerre, Arletty ne retrouvera jamais la même place au cinéma. Pourtant, elle continue de fasciner le public. Elle se retire progressivement de la vie publique dans les années 1960, frappée par des problèmes de vue.
Elle meurt le 23 juillet 1992, à l’âge de 94 ans, laissant derrière elle une empreinte indélébile dans l’imaginaire collectif.
Héritage et postérité : Arletty, une légende vivante
Une muse pour les artistes
Arletty a inspiré des générations de cinéastes, d’écrivains, de comédiens. Sa gouaille, son élégance populaire, sa liberté de ton et d’être, ont traversé les décennies.
Des documentaires, des pièces de théâtre, des expositions lui ont été consacrés. Le personnage d’Arletty dépasse la réalité : elle est devenue une incarnation de l’esprit parisien, libre, insolent, et profondément humain.
Une star immortalisée
Elle repose au cimetière de Courbevoie, sa ville natale, mais son image vit toujours dans les archives du cinéma français. Elle fait partie du panthéon des grandes actrices françaises avec Sarah Bernhardt, Jeanne Moreau ou Catherine Deneuve.
Sa filmographie continue d’être étudiée dans les écoles de cinéma. Et sa voix, ses répliques, résonnent encore comme un écho à une époque où l’audace et le talent pouvaient renverser les destins.
Une vie plus grande que nature
Arletty n’était pas simplement une actrice : elle était une attitude, un regard sur la vie, une époque à elle seule. Née un 15 mai 1898 dans la grisaille de Courbevoie, elle est devenue l’astre flamboyant d’un cinéma qui osait l’intelligence, la sensualité et l’irrévérence. On ne se lasse pas de revoir ses films, d’écouter sa voix rauque, d’admirer son insolence. Elle incarne à jamais cette atmosphère si particulière du Paris d’avant, entre poésie et gouaille, liberté et fatalité.
Categorie : TV médias et Culture
Chaine: Les Chefs-d'Œuvre du Cinéma
